"Pour que la France redevienne la
France"
"Congoïde,
nègres et réimmigration":
Henry de Lesquen, candidat d'extrême-droite à la
présidentielle de 2017, a tenu de nauséabonds propos, lors d'une émission qui
sera diffusée lundi sur Planète +, mais dont un extrait est devenu viral ce
vendredi.
D'entrée de jeu, Lucien Jean Baptiste l'interroge sur l'une de ses promesses de campagne: "bannir la musique nègre", dont "l'invasion" est "une régression civilisationnelle". "Je veux qu'on mène une politique culturelle identitaire, que les médias publics promeuvent la musique française ou occidentale et pas la musique nègre", lui répond le candidat d'extrême-droite. Son argumentaire? "La musique nègre est très chargée de sexualité, son rythme est sexuel"...
"Si l'on peut changer de religion,
on ne peut pas perdre sa race"
L'austère Henry de Lesquen use ensuite d'un
odieux lexique sur la race, pour lequel il encourt une condamnation pour injure
raciste publique (jusqu'à six mois de prison et 22 500 euros d'amende):
"les blancs sont de race caucasoïde, les noirs d'Afrique sont des
congoïde". "La conscience de race est très forte chez les noirs et
vous le savez mieux que moi", lance-t-il à son interlocuteur, ce qui a
pour effet évident de le troubler.
"Si l'on peut changer de religion, on ne
peut pas perdre sa race", écrit aussi le candidat d'extrême droite dans
son programme, se positionnant en faveur d'une "réimmigration" des
"populations qui ne sont pas assimilées". Comment? Lui demande son
interlocuteur, qui garde un incroyable sang-froid. En les désignant via des
"enquêtes de voisinage, des relations de travail", comme en Suisse.
"Pas de sang congoïde, rien"
Lucien Jean Baptiste cite alors l'exemple d'un
jeune Français, né de parents "d'origine sénégalaise", qui "a
grandi ici" et "ne sait pas ce qu'est le Sénégal". Doit-il faire
partie du mouvement de "réimmigration", qui permettrait selon le
candidat d'éviter "un nettoyage ethnique"? "Il fera
connaissance, c'est le pays de ses ancêtres, je ne vois pas où est le problème",
lance de Lesquen, sûr de lui.
L'interview verse parfois aux frontières du réel.
Comme lorsque l'extrémiste affirme avoir fait un test ADN dont le résultat est
sans équivoque: "pas de sang congoïde, rien". Il avoue pourtant avoir
des origines espagnoles et une "grand-mère guatémaltèque". "Moi,
mes grands-parents sont Français", le nargue alors le comédien.
"Français de souche?", l'interroge le politique, "Oui, des
Antilles", lui répond Lucien Jean Baptiste. "Vous êtes plutôt un
Martiniquais, avant d'être un congoïde", lui rétorque finalement de
Lesquen.
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