Des Hommes;Des Territoires-De Bonga-Yasa ; sous les Tropiques du Congo-Kinshasa.
lundi 19 décembre 2016
CONGO10: CARDINAL MOSENGO ENFIN CRACHE SUR JOSEPH KABILA
La pertinence du message de son Excellence Le Cardinal MOSENGO PASINYA sur la situation socioéconomique et politique qui sévit en République Démocratique du Congo en cette fin d'année 2016
lundi 17 octobre 2016
"Pour que la France redevienne la
France"
"Congoïde,
nègres et réimmigration":
Henry de Lesquen, candidat d'extrême-droite à la
présidentielle de 2017, a tenu de nauséabonds propos, lors d'une émission qui
sera diffusée lundi sur Planète +, mais dont un extrait est devenu viral ce
vendredi.
D'entrée de jeu, Lucien Jean Baptiste l'interroge sur l'une de ses promesses de campagne: "bannir la musique nègre", dont "l'invasion" est "une régression civilisationnelle". "Je veux qu'on mène une politique culturelle identitaire, que les médias publics promeuvent la musique française ou occidentale et pas la musique nègre", lui répond le candidat d'extrême-droite. Son argumentaire? "La musique nègre est très chargée de sexualité, son rythme est sexuel"...
"Si l'on peut changer de religion,
on ne peut pas perdre sa race"
L'austère Henry de Lesquen use ensuite d'un
odieux lexique sur la race, pour lequel il encourt une condamnation pour injure
raciste publique (jusqu'à six mois de prison et 22 500 euros d'amende):
"les blancs sont de race caucasoïde, les noirs d'Afrique sont des
congoïde". "La conscience de race est très forte chez les noirs et
vous le savez mieux que moi", lance-t-il à son interlocuteur, ce qui a
pour effet évident de le troubler.
"Si l'on peut changer de religion, on ne
peut pas perdre sa race", écrit aussi le candidat d'extrême droite dans
son programme, se positionnant en faveur d'une "réimmigration" des
"populations qui ne sont pas assimilées". Comment? Lui demande son
interlocuteur, qui garde un incroyable sang-froid. En les désignant via des
"enquêtes de voisinage, des relations de travail", comme en Suisse.
"Pas de sang congoïde, rien"
Lucien Jean Baptiste cite alors l'exemple d'un
jeune Français, né de parents "d'origine sénégalaise", qui "a
grandi ici" et "ne sait pas ce qu'est le Sénégal". Doit-il faire
partie du mouvement de "réimmigration", qui permettrait selon le
candidat d'éviter "un nettoyage ethnique"? "Il fera
connaissance, c'est le pays de ses ancêtres, je ne vois pas où est le problème",
lance de Lesquen, sûr de lui.
L'interview verse parfois aux frontières du réel.
Comme lorsque l'extrémiste affirme avoir fait un test ADN dont le résultat est
sans équivoque: "pas de sang congoïde, rien". Il avoue pourtant avoir
des origines espagnoles et une "grand-mère guatémaltèque". "Moi,
mes grands-parents sont Français", le nargue alors le comédien.
"Français de souche?", l'interroge le politique, "Oui, des
Antilles", lui répond Lucien Jean Baptiste. "Vous êtes plutôt un
Martiniquais, avant d'être un congoïde", lui rétorque finalement de
Lesquen.
Poème d'enfance
Je partage avec vous
en ce jour dédicacé
Ce conte d’enfance
africaine et des souvenirs endormis Sur le matelas de la vie d’autrefois et pas fracassée
Même si d’autres éléments soient déjà engloutis
Ce témoignage est le plus abouti
Des mots légués aux jachères herbacées.
Il ne pouvait en être autrement lorsqu’il fallait partir
Pour revenir un jour sous les tropiques du Congo postcolonial
Où l’école de la république avait aussi droit au chapitre
Dire ce qu’il en était sert de témoignage idéal
Sans chercher à tout réduire en cendre
Car j’en suis très fier dans mon antre.
Chemin faisant les souvenirs ont germé de leur tanière
Me voici dans l’habit du griot conteur
Loin de cette Afrique dont je ne m’en suis jamais détaché
Les souvenirs ne peuvent s’envoler dans le nuage du passé
Le dire avec des mots en poème sonde la mémoire
Parce qu’il en subsiste des passages indélébiles dans les tiroirs.
Avec le temps, en résidant sous un autre firmament sentimental
Je me souviens de cette enfance sans aucun jugement sociétal
L’épopée scolaire apprivoisée, c’est comme si c’était hier
En replongeant tout simplement dans les anales de ses méandres
Et de ce parcours d’écolier voulant apprendre
Tels furent mes souhaits d’invocation à chaque prière.
A cette époque de renouveau démocratique
Et des promesses d’indépendance alléchantes
Nous étions des enfants des ‘‘évolués’’ et des cités rurales naissantes
Mélangés à ceux des villages autochtones périphériques
On convergeait chaque matin vers les groupes scolaires pédagogiques
Tels qu’organisés par des paroisses missionnaires savantes.
Quel courage avions-nous sous les tropiques d’Afrique
Pour ainsi marcher avec autant d’animation et d’endurance
Par petits groupes des filles douces et des garçons éclectiques
Dans la logique de l’éducation séparée en permanence
École des filles d’un côté, école des garçons de l’autre
Sans jamais susciter des revendications du genre et d’intendance.
Imaginez ces enfants aux pieds nus sur des sentiers pérennes
Marchant sur du sable chauffé ou dans la boue diluvienne
Certains n’étaient chaussés qu’avec une paire de sandale
En caoutchouc brut
Sortie de l’artisanat local mal cousu et fragile
La manne des associations caritatives n’y existait pas encore
Ainsi voguait la vie d’enfants d’Afrique dans l’arrière-pays
Des villes...
(Gody MUNAP, in "Proses litaniques", inédit, France, septembre 2016))
Inscription à :
Articles (Atom)